Jeudi, la Grèce s’est dôtée d’un gouvernement provisoire formé de techniciens, qui sera en poste jusqu’aux prochaines élections du 17 juin, qui auront lieu en même temps que le premier tour des législatives françaises. Ce gouvernement ne pourra cependant légiférer sur rien. Et pour cause, le Parlement issu des urnes lors des élections du 6 mai est dissous aujourd’hui.
Il s’agit ni plus ni moins que du deuxième scrutin en seulement deux mois. Les dernières élections en date du 6 mai avaient signé le rejet des partis traditionnels de droite comme de gauche, favorables à l’austérité, et plébiscité le parti d’extrême-gauche Syriza, incapable cependant de former une majorité gouvernementale.
Nouveau scrutin, nouvelles inquiétudes
Après dix jours de négociations, qui se sont soldées par un échec, le président grec a décidé de nommer un nouveau gouvernement pour expédier les affaires courantes. Pour les prochaines élections, le parti de gauche radicale, hostile à l’austérité, part de nouveau favori, ce qui ravive les inquiétudes des marchés sur la dette grecque et l’interminable crise politique que traverse le pays. En revanche, le yen, valeur-refuge prisée des investisseurs, s’appréciait par rapport à la monnaie unique
Avant de céder ses fonctions, le Premier ministre sortant, Lucas Papademos, a prévenu que le rejet des engagements de la Grèce envers l'Union européenne et le FMI, ses principaux créanciers, serait « désastreux pour le pays ».
Suite à l’annonce de nouvelles élections, le Fonds monétaire internationa