La sortie de la Grèce de la zone euro est activement préparée par les partenaires d’Athènes et les instances communautaires qui doutent de plus en plus de la volonté de ce pays de se réformer. Un groupe de travail composé des directeurs des Trésors de la zone euro ainsi que de représentants de la Commission et de la Banque centrale européenne (BCE) a même été secrètement mis en place cette semaine, selon nos informations, pour peaufiner les détails du «Grexit», contraction de «Greece exit».
Karel De Gucht, le commissaire européen chargé du Commerce international, a même vendu en partie la mèche en affirmant, vendredi, dans un entretien au quotidien belgeDe Standaard, qu'il «y a, à la fois au sein de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne, des services qui travaillent sur des scénarios d'urgence dans le cas où la Grèce ne parviendrait pas» à mettre en œuvre les réformes promises. Pour lui, «la fin de partie est arrivée». «Si on avait voté sur la sortie de la Grèce de l'euro, il n'y aurait pas eu une voix pour soutenir ce pays !» reconnaît d'ailleurs un diplomate qui a assisté à la réunion des dix-sept ministres des Finances de la zone euro, lundi. «Il a fallu que Jean-Claude Juncker [le président de l'Eurogroupe, ndlr] fasse un discours de vingt minutes pour ramener le calme. Tout le monde en a marre de payer pour ce pays qui n'applique que très partiellement ses engagements et qui, maintenant, croit que l'on va revoir à la