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Schäuble et Moscovici en flagrante divergence

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UE. Les ministres allemand et français des Finances se sont opposés, hier, notamment sur les eurobonds.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble et son homologue français Pierre Moscovici à Berlin le 21 mai 2012. (Photo David Gannon. AFP)
publié le 21 mai 2012 à 22h26

«Il faut tout faire pour garder la Grèce dans l'Union» : hier soir, les ministres de l'Economie français et allemand, Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble, qui se rencontraient pour la première fois à Berlin, sont au moins tombés d'accord là-dessus dans un bel élan diplomatique. Difficile de dire autre chose à deux jours d'un nouveau sommet européen à Bruxelles. Car les désaccords entre la France et l'Allemagne sur la manière de relancer la machine européenne restent flagrants. «Le gouvernement français cherche la confrontation avec l'Allemagne», estimait ainsi hier le quotidien des affaires Handelsblatt. Impression que ne devraient pas dissiper les déclarations d'Henri Emmanuelli. «Le nouveau président de la République ne voyage plus sur le porte-bagages de madame Merkel», a en effet lancé le député des Landes…

Verrou. De fait, vu de Berlin, François Hollande semble chercher à faire sauter l'un après l'autre les verrous allemands de l'austérité. Et surtout, à imposer les fameuses euro-obligations qui mutualiseraient le risque des pays les plus en difficulté au niveau de tous les Etats membres. Une option que refuse toujours mordicus la chancelière allemande, car son pays serait le premier bailleur de fonds. «Les eurobonds sont un mauvais remède, au mauvais moment, avec de mauvais effets secondaires», a répété hier Steffen Kampter, le secrétaire d'Etat allemand aux Finances, en réponse aux propos tenus à ce sujet