Le Premier ministre grec sortant Lucas Papademos a estimé mercredi qu’on ne pouvait exclure de planifier un abandon par la Grèce de la monnaie commune, prévenant qu’une telle issue pourrait affecter des pays extérieurs à la zone euro.
«Bien qu'un tel scénario soit peu probable et qu'il n'est souhaitable ni pour la Grèce ni pour d'autres pays, on ne peut exclure que des préparatifs soient en cours pour contenir les conséquences potentielles d'une sortie grecque de la zone euro», indique Lucas Papademos au Wall Street Journal mercredi.
Une sortie de l'euro aurait des effets économiques «catastrophiques», a estimé l'ancien numéro deux de la Banque centrale européenne, qui s'exprimait pour la première fois depuis qu'il a laissé son fauteuil de Premier ministre la semaine dernière.
«Le risque que la Grèce sorte de l'euro est réel» et cela dépend du soutien ou non des Grecs à «l'application continue du programme économique» dicté par l'UE, le FMI et la BCE, souligne Lucas Papademos.
Ce dernier cite des estimations qui situent le coût d’une sortie de la Grèce de l’euro entre 500 milliards et 1 000 milliards d’euros, incluant l’impact sur les marchés, les effets de contagion et les dégâts pour l'économie.
«Certains calculs que j'ai vus suggèrent que l'inflation pourrait grimper de 30 à 50%», ajoute-t-il.
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