Ce sera le tout premier chantier du gouvernement a annoncé hier Jean-Marc Ayrault. Présentée comme la correction d'une «injustice» par François Hollande, le retour à la retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant cotisé 41 annuités fera l'objet d'un décret «très vite», a confirmé le Premier ministre. Préparé par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, il devrait voir le jour «dans les trois semaines», entre les deux tours des législatives. D'après Jean-Marc Ayrault, «autour de 100 000 personnes» pourraient être concernés dès cette année, environ 20% d'une classe d'âge.
Conformément à la promesse de campagne, cette mesure qui coûtera 5 milliards d’euros de plus par an aux régimes de retraite de base à l’horizon 2017, sera intégralement financée. Elle n’entraînera pas un euro supplémentaire de dépense publique, en étant compensée par une hausse des cotisations retraite des salariés et employeurs de même ampleur, à hauteur de 0,1% par an, soit 0,5% en 2017.
Complémentaires. Si le financement de ce retour - limité - à 60 ans est assuré du côté de l'Etat et du régime général, il n'en va pas de même pour les régimes de retraites complémentaires (Agirc pour les cadres, Arrco pour les non-cadres), directement gérés par les partenaires sociaux et dont la part représente en moyenne 31% de la pension d'un salarié et 57% de celle d'un cadre.
La présidente du Medef s'est alarmée de l'impact qu'au