Retraites, Smic... Le secrétaire général adjoint de la CFDT, Laurent Berger, réagit aux annonces du Premier ministre avant une première rencontre entre syndicats et gouvernement mardi prochain.
Comment réagissez-vous à l’annonce par le gouvernement du retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à 18 ans et cotisé 41,5 ans ?
Il s’agit de remettre en place ce qui avait été instauré pour les carrières longues en 2003 à demande de la CFDT. C’est juste une mesure de justice sociale. Cela ne résout pas ce qui a été défait par la réforme de 2010. Nous réclamons une mise à plat complète du système, pour qu’il soit juste, financé, et qu’il permette à ceux qui en bénéficient de vivre. L’important, ce n’est pas tant l'âge de départ que la durée de cotisations. Nous voulons qu'à terme, en 2012 ou 2013, le système soit complètement remis à plat, pour prendre en compte les avantages familiaux et aller vers un système de répartition par points, qui laisse une liberté de choix au travailleur.
Que pensez-vous de la décision du gouvernement de faire passer cette réforme via un décret, un procédé contesté par l’UMP ?
Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique. On fait un mauvais procès à ce fameux décret puisqu’il ne remet même pas en cause la réforme du précédent gouvernement. Mais ceux qui ont commencé à travailler tôt doivent pouvoir partir à la retraite quand ils ont fini de cotiser. C'est ce que nous souhaitons.
Pensez-vous qu’il faille revaloriser le salaire minimum ?
Nous sommes évidemment favorables à un coup de pouce sur le Smic, mais le gouvernement doit aller plus loin. Aujourd’hui, 55% des branches d’activité pratiquent des minima sociaux en dessous du Smic. Le vrai problème, c’est d’empêcher que des gens se retrouvent à toucher le Smic toute leur vie. Nous ne voulons donc pas que la seu