Bouche cousue. Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, a refusé hier de chiffrer l'impact social de son plan de restructuration. «Nous ne le savons pas», a-t-il assuré. Le même Juniac a pourtant clairement reconnu que cette restructuration conduira à un «sureffectif» au sein de la compagnie. Et, selon des sources concordantes, la compagnie envisage bien de supprimer environ 5 000 emplois (la moitié par départs naturels, l'autre via un plan départs volontaires), comme l'a révélé le Figaro. Le chiffre final sera annoncé fin juin, lorsque les négociations en cours avec les syndicats seront closes. «Eviter le recours aux départs contraints reste un objectif», a précisé la compagnie dans son communiqué.
Deal. Ce que voulait donc détailler Alexandre de Juniac, c'est le volet industriel du plan «Transform 2015», qui doit générer 2 milliards d'euros d'économies. Avec l'objectif de gommer l'écart de coûts avec les concurrents, et de ramener enfin les comptes dans le vert, après quatre années de pertes. Le plus gros chantier porte sur les vols moyens-courriers. Air France va miser davantage sur sa filiale à bas coûts Transavia, dont la flotte va pratiquement tripler. Les trois compagnies régionales (Airlinair, Britair, Regional) seront rapprochées au sein d'un pôle unique. L'essentiel du trafic restera toutefois assuré par Air France, où la direction exige 20% de productivité en plus. Pour concurrencer les compagnies low-cost, une