Union monétaire, acte II ? «Nous vivons un moment crucial dans l'histoire de l'Union européenne» dont la crise de la dette a révélé les «faiblesses», a jugé, hier, Mario Draghi. «Nous sommes désormais arrivés au point où le processus d'intégration européenne a besoin d'un saut courageux d'imagination politique pour survivre», a prévenu le président de la Banque centrale européenne (BCE) lors d'une conférence à Rome.
Avec l'aggravation de la crise grecque, l'alternative est simple : soit la zone euro accélère son intégration, soit elle renonce à la monnaie unique. Cette dernière option étant jugée cataclysmique, tant sur le plan économique que géopolitique, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union se sont engagés, mercredi soir, avec plus ou moins d'enthousiasme, dans «l'approfondissement de l'union monétaire», comme l'a annoncé Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, à l'issue du sommet informel qui s'est terminé au milieu de la nuit de mercredi à jeudi. Avec, en point de mire, la création d'eurobonds ou euro-obligations (lire aussi page 20).
«Dynamique». François Hollande, dont c'était le baptême du feu européen, a tout lieu d'être satisfait de ce Conseil. Non seulement son «pacte de croissance» - destiné à relancer l'activité et qu'il exigeait en contrepartie de la ratification, par la France, du «traité d'union budgétaire» - est passé comme une lettre à la poste, mais la mutualisation des dette