Ce sera la première grande sortie du «pompier» Montebourg. Le ministre du Redressement productif se déplace aujourd'hui à Gémenos (Bouches-du-Rhône) pour rencontrer les «Fralib». Depuis plusieurs semaines, ces salariés du seul site français à produire les thés Lipton et les tisanes Eléphant occupent leur usine, dont Unilever a annoncé la fermeture et qu'ils veulent reprendre sous forme de Scop (voir Libemarseille.fr). Une visite test pour celui qui a fait de la démondialisation et du volontarisme industriel ses nouveaux chevaux de bataille et qui entend bien changer la donne dans ces domaines.
Aux antipodes du «l'Etat ne peut pas tout» de Lionel Jospin, Arnaud Montebourg a annoncé la couleur. Il a promis d'«ouvrir une discussion ferme» avec les groupes touchés par les récents conflits sociaux (Fralib, Petroplus, ArcelorMittal à Florange, PSA-Aulnay, etc.), «aux côtés des salariés», afin de «maintenir l'outil de travail» en France. Bien conscient de la difficulté de la tâche, comme l'ont confirmé ses premiers visiteurs (l'ex-PDG de Saint-Gobain Jean-Louis Beffa, puis la patronne du Medef, Laurence Parisot), il a néanmoins entrouvert son parapluie en déclarant au JDD : «Nous encaisserons certainement des échecs, mais il faut tout tenter, […] y compris les solutions les plus audacieuses.»
Hémorragie. Raillé par certains pour son intitulé ministériel qui fleure bon la France de la reconstruction de l'a