La CGT doit choisir, lors d’une réunion sous haute tension mercredi et jeudi, le successeur de Bernard Thibault, dans un contexte de crise inédite, le secrétaire général ayant été désavoué par la direction qui a rejeté une de ses proches, donnant ses chances à son rival Eric Aubin.
Bernard Thibault, qui avait annoncé en janvier qu’il ne briguerait pas un cinquième mandat au Congrès de Toulouse en mars 2013, avait proposé vendredi dernier à la Commission exécutive (direction) de soutenir Nadine Prigent, mais il a été mis en minorité.
Le choix du futur patron de la centrale revient au Comité confédéral national (CCN, «parlement» de la CGT), qui réunira quelque 250 personnes mercredi et jeudi a son siège à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Mais, seuls 130 syndicalistes ont le droit de vote: les premiers dirigeants des Fédérations (une trentaine) et des Unions départementales (une centaine).
Après le désaveu du numéro un, la suite de la procédure devient imprévisible: «On est dans l'inédit total, tout est possible», résume un analyste. «Il y a deux hypothèses: le CCN demande aux prétendants de se déclarer candidats devant lui, le choix du successeur est repoussé», estime un membre de la direction.
Mais, un report semble peu probable: «les organisations (Fédérations et Unions) ont déjà dit, lorsque Bernard Thibault les a consultées courant mai, qu'il fallait absolument sortir de cette situation le 31 mai au soir. Elles ne vont pas accepter un report», et une p