Le gouvernement espagnol pourrait demander l’aide du fonds de secours européen, si la tension sur les marchés persiste, afin d’injecter 30 milliards d’euros dans son secteur bancaire, en plus des 19 milliards demandés par Bankia, affirme lundi le journal El Mundo.
Si la crise grecque continue et si la prime de risque espagnole (surcoût que doit payer l'Espagne pour emprunter à dix ans, par rapport à l'Allemagne, considérée comme la référence du marché) reste autour du niveau élevé des 500 points, «l'Espagne pourrait demander de l'aide au Fonds européen de stabilité financière (FESF). C'est une possibilité, même si maintenant toutes les hypothèses sont possibles», a expliqué une source gouvernementale au quotidien de centre-droit.
Une autre possibilité envisagée par le gouvernement est de demander l'aide du FMI, écrit le journal. Contactée par l'AFP, une porte-parole du ministère de l'Economie a elle assuré que la position du gouvernement, de ne demander aucune aide extérieure, n'avait «pas changé».
Selon El Mundo, l’Etat espagnol devra injecter 30 milliards d’euros de fonds publics dans les trois établissements bancaires placés sous tutelle en raison de leurs grandes difficultés: CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia.
Cette somme s’ajoute à l’aide record de 19 milliards d’euros sollicitée vendredi par Bankia, troisième banque du pays par le nombre d’actifs et la plus exposée au secteur immobilier, avec plus de 30 milliards d’euros d’actifs probl