«C'est envisagé pour que ça se fasse vite, c'est décidé, ça se fera.» Dès le lendemain du premier Conseil des ministres, Jean-Marc Ayrault avait évoqué sur France Inter un plafonnement des salaires dans les entreprises publiques dans une échelle de 1 à 20. Il l'a confirmé hier dans une interview à l'Express, en précisant que la mesure serait appliquée aux «contrats en cours». «Je crois au patriotisme des dirigeants, a expliqué le Premier ministre. Ils peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques.» Alors que son agenda d'hier était tout entier monopolisé par ses rencontres avec les partenaires sociaux qui se sont succédé à Matignon (lire page 5), le chef du gouvernement a donc décidé d'accélérer la mise en place de cet engagement du candidat Hollande. En contredisant au passage Michel Sapin, son ministre du Travail. Ce dernier n'avait-il pas affirmé, avant que le gouvernement ne soit formé, qu'il «était rare, comme ça, en cours de contrat, de baisser les salaires des uns et des autres» ? «Nous sommes humains», avait-il conclu.
Une souplesse qui revenait à retarder de un à deux ans la mesure, le renouvellement des mandats de la plupart des dirigeants de grandes entreprises n’intervenant qu’en 2014 ou 2015. Un plafonnement des salaires sur lequel planche actuellement Bercy et dont le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, doit annoncer les modalités pratiques en Consei