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Espagne et Italie prises à la gorge sur les marchés

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Pas de pause dans les mauvaises nouvelles pour les deux grands pays les plus en difficulté de la zone euro.
Un écran de la Bourse de Madrid montre les différentes places boursières de la zone euro, le 15 mai 2012. (AFP)
publié le 29 mai 2012 à 12h06

Les marchés continuent de perdre confiance en l'Espagne et l'Italie. Ce mardi, Rome a emprunté comme prévu 8,5 milliards d’euros à six mois, mais a dû concéder des taux en nette hausse : 2,104% contre 1,772% lors de la dernière opération similaire le 26 avril. Les taux à dix ans se montent, eux, à 5.7%, inférieurs néanmoins aux plus de 6% enregistrés sur la même échéance fin novembre 2011, lorsque les marchés craignaient que l’Italie ne soit emportée à son tour par la crise de la dette.

Côté espagnol, ce sont des mauvaises nouvelles d'ordre macroéconomique qui s'ajoutent au pessimisme sur le secteur bancaire local. L'économie ibère, entrée en récession au premier trimestre 2012 avec un recul de son PIB de 0,3%, continuera à se contracter au deuxième trimestre, a annoncé mardi la Banque d’Espagne. Et les ventes de détail en Espagne ont plongé de 9,8% au mois d’avril, la pire chute mensuelle depuis le début de la série statistique en 2003.

«Il semble que les problèmes en Espagne sont en passe de remplacer les sondages en Grèce au cœur des préoccupations» des opérateurs, a commenté auprès de l'AFP Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, alors que «les inquiétudes sur la solvabilité du secteur bancaire ont de nouveau fait grimper les coûts d'emprunt de l'Espagne sur le marché».

La troisième banque du pays, Bankia, a réclamé vendredi une aide publique de 19 milliards d'euros. Comme d'autres établissements, Bankia est affaiblie par ses actifs immobiliers à ris