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Baisse des salaires de patrons dans le public : «Raide pour certains»

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Louis Gallois, président exécutif sortant d'EADS réagit à la décision du gouvernement de réduire l'écart de salaires entre patrons et employés.
Le PDG d'EADS Louis Gallois lors d'une conférence de presse le 8 mars 2012 à Paris (Photo Eric Piermont. AFP)
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publié le 30 mai 2012 à 10h25

L'annonce d'une baisse des rémunérations des grands patrons d'entreprises publiques est «raide pour certains», a reconnu mercredi le président exécutif sortant du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, Louis Gallois, même si, dit-il, «il ne faut pas pleurer».

Le gouvernement veut réduire l'écart des salaires dans les entreprises publiques à une fourchette de 1 à 20, et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi que la baisse des rémunérations des patrons s’appliquerait aussi aux contrats en cours.

«Il ne faut pas pleurer, mais je reconnais que c'est raide pour certains», a réagi Louis Gallois sur Europe 1. «Ceci étant dit, on arrive à vivre avec des salaires qui représentent 20 fois ceux du minimum.»

«Pour une entreprise comme la nôtre, ça voudrait dire un salaire du patron à 600 000 euros. Ce n'est pas du tout le cas actuellement, il faut bien le dire», a-t-il précisé.

D’après le rapport annuel d’EADS pour 2011, le salaire de base de Louis Gallois était de 990 000 euros, auxquels s’ajoutent près du double en rémunérations variables. Louis Gallois, proche du Parti socialiste au pouvoir, est un industriel au train de vie modeste, éloigné de l’image du patron richissime. Il a ainsi renoncé à la part variable de son salaire au profit d’oeuvres sociales.

«Mesure de crise»

Interrogé sur le risque de voir certains grands patrons partir à l'étranger, Louis Gallois a estimé que «chacun fera comme il l'entend».

«Pour moi, c'est