La crise de succession à la tête de la CGT devrait connaître son dénouement aujourd’hui. Quatre jours après le rejet par la commission exécutive (CE, direction élargie) de Nadine Prigent, la candidate de Bernard Thibault, le comité confédéral national (CCN, parlement de l’organisation) a voté hier à 57% pour que la question soit réglée dans la journée. C’est cette instance - forte de quelque 200 personnes, dont les dirigeants des fédérations professionnelles et des unions départementales - qui se prononcera. Problème pour Bernard Thibault : le comité pourrait avaliser la candidature d’Eric Aubin, secrétaire général de la fédération de la construction, combattue par la direction actuelle.
«Signe fort». Dernière carte pour les opposants à Aubin : la réunion, hier soir, de la commission exécutive, dans la foulée du CCN, qui devait à nouveau essayer de s'entendre sur une candidature alternative. Selon nos informations, Thibault était tenté de soumettre le nom d'une autre femme, Agnès Naton, retraitée de la Poste et actuelle responsable du journal du syndicat, afin de couper l'herbe sous le pied de son parlement. Si l'opération réussit, le CCN devrait l'avaliser. «Le nom proposé par la CE est généralement adopté par le CCN», affirme un proche de la direction, ajoutant qu'«une femme à la tête de l'organisation serait un signe fort donné à l'extérieur».
La vraie raison de l'opposition de Bernard Thibault à la candidature d'Eric Aubin reste mystérieu