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Libération

L'Espagne essaie de rassurer les marchés

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publié le 30 mai 2012 à 19h05

L'Espagne a tenté mercredi, en vain, d'apaiser les fortes tensions des marchés en détaillant le processus de sauvetage de Bankia, le plus cher de son histoire, admettant aussi qu'elle doit désormais tout faire pour «retrouver la confiance» des investisseurs.

Le pays est le «centre d'intérêt non seulement pour les pays de la zone euro mais aussi, probablement, pour l'économie mondiale», a noté le gouverneur de la Banque d'Espagne, Miguel Angel Fernandez Ordonez, devant le Sénat.

Son «principal problème est la chute de tous les indicateurs de confiance ces derniers mois, aggravée depuis quelques semaines par la gestion de la dernière crise bancaire», celle de Bankia, qui croule sous les actifs immobiliers risqués.

«Rien n’est plus important maintenant que de retrouver la confiance» du marché: «sans elle nous ne pourrons résoudre aucun de nos problèmes».

Car le coup de stress des marchés, provoqué par l’annonce d’un prochain sauvetage public de Bankia pour 23,5 milliards d’euros (dont 19 milliards restent à trouver), s’est transformé en vent de panique: mercredi la Bourse madrilène a terminé à son plus bas niveau en neuf ans, plongeant de 2,58% à 6.090,4 points.

La prime de risque (surcoût payé par l’Espagne pour emprunter à dix ans par rapport à l’Allemagne, référence en zone euro) a battu de nouveaux records, grimpant jusqu'à 541 points.

Pour calmer la tempête, le ministre de l’Economie Luis de Guindos s’est voulu pédagogique, expliquant comment