La menace planait depuis plusieurs jours. Le groupe Doux, géant de la volaille, a été placé vendredi en redressement judiciaire pour six mois par le tribunal de commerce de Quimper (Finistère), avec poursuite de l'activité. Une nouvelle qui a fait l'effet d'une petite déflagration dans le monde de la volaille, et en Bretagne, berceau du groupe. Leader européen, Doux, principalement implanté dans l'Ouest, emploie 3 400 salariés en France et travaille avec environ 800 éleveurs. «Un administrateur judiciaire a été nommé et assistera la direction de l'entreprise dans la mise au point d'un plan de continuation, en France, privilégiant l'emploi et la pérennité de l'entreprise», a indiqué le volailler dans un communiqué. Il va mettre en place un plan d'aide pour les fournisseurs stratégiques et les éleveurs «afin qu'ils ne subissent aucune difficulté». Selon la direction, ce redressement judiciaire est envisagé comme «une période importante visant à mettre au point un nouveau plan d'affaires centré sur ses activités françaises».
Les difficultés financières du groupe remontent à plusieurs mois et découlent à la fois de l’échec de son implantation au Brésil et de la hausse des coûts des céréales servant de base à l’alimentation des poulets. Ses créances bancaires s’élèvent à 200 millions d’euros au Brésil, où, après avoir racheté le leader local Frangosul en 1998, le groupe a dû se résoudre récemment à céder les sites de sa filiale en location-gérance au géa