Jérôme Kerviel contre la Société générale, c’est reparti. Aujourd’hui débute le procès en appel de l’ex-trader, accusé par son ancien employeur d’avoir spéculé sans autorisation et d’être le responsable de 4,9 milliards d’euros de pertes.
En première instance, le 5 octobre 2010, le tribunal de Paris avait très lourdement condamné Kerviel : en lui infligeant une peine de trois ans de prison ferme et, surtout, en le condamnant à rembourser à la banque les 4,9 milliards d’euros perdus. Un délire absolu, du jamais vu dans les annales… Les audiences prévues jusqu’au 24 juin seront-elles la répétition du premier procès (qui s’est tenu il y a tout juste deux ans) ou promettent-elles des surprises ?
Quelles charges reposent sur le trader ?
Jérôme Kerviel est sous le coup de trois chefs d'accusation : «Introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé», «faux et usage de faux», «abus de confiance». Il lui est reproché d'avoir spéculé, sans la permission de sa hiérarchie, au-delà des limites autorisées (plusieurs dizaines de milliards d'euros au lieu des 125 millions permis) et de l'avoir caché en inscrivant dans le système informatique des contreparties fictives et en rédigeant de faux mails de confirmation. Ses techniques étaient tellement «sophist