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Libération

Déficit : la potion libérale de l’Inspection des finances

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publié le 4 juin 2012 à 21h46

Commandé l'automne dernier par l'ex-Premier ministre François Fillon, un rapport de l'Inspection générale des finances recommande de faire porter l'essentiel de l'effort de réduction du déficit public sur la baisse des dépenses et fait des propositions pour parvenir à 5,3 milliards d'économies supplémentaires par an. Ceci alors que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a réaffirmé hier à Bruxelles que la France serait bien à 3% de déficit public fin 2013 et ce «sans mesure d'austérité». Ce rapport s'annonce explosif à cinq jours du premier tour des élections législatives

Ce document de 122 pages préconise la baisse de la dépense en faisant remarquer que la hausse des prélèvements - privilégiée par le candidat Hollande - «singulariserait» la France par rapport au reste de l'Europe et serait «contradictoire» avec l'objectif d'amélioration de la compétitivité de l'économie. En excluant les dépenses incompressibles, telle la charge de la dette, le rapport propose de freiner de 8% le rythme de progression du reste de la dépense publique.

Aucune source d'économie n'est négligée. Par ordre d'importance, le rapport suggère une baisse de 2% des 57 milliards d'euros de dépenses annuelles d'intervention (allocations diverses et dotations de l'Etat), de geler le salaire des fonctionnaires et d'en diminuer le nombre (retour du un sur deux, voire deux sur trois), de geler les retraites et les investissements militaires… «Il y a d'autres moyens de réduir