Les éleveurs fournissant le groupe volailler Doux, en redressement judiciaire, seront payés comptant pour leurs prochaines livraisons, afin que l’activité du groupe puisse se poursuivre au moins à court terme, a-t-on appris de source officielle à l’issue d’une réunion à Rennes.
«Les paiements de tous les fournisseurs seront assurés à partir d'aujourd'hui par l'administrateur judiciaire», a déclaré Michel Morin, vice-président de la région Bretagne en charge de l'agriculture. «C'est une garantie qui n'est pas négligeable, parce qu'elle permet de poursuivre l'activité. Les outils de production doivent pouvoir continuer à fonctionner», a ajouté le porte-parole, à l'issue d'une réunion qui a rassemblé une cinquantaine de professionnels impliqués dans le dossier à la préfecture de région Bretagne.
Les paiements ne concerneront cependant pas, à ce stade, les arriérés dus aux quelque 800 éleveurs français sous contrat avec le leader européen de la volaille. Ceux-ci subissent des retards de 60 à 80 jours en moyenne, et jusqu'à 115 jours dans certains cas.
A plus long terme, et alors que la période d'observation accordée au groupe est de six mois, «il faut permettre un nouveau départ pour l'aviculture française» en trouvant pour Doux, «en France ou à l'étranger, une participation ou une reprise de l'outil de travail», a ajouté Michel Morin.
«Les ministres de l'Agriculture et du Redressement productif suivent de très près la situation et souhaitent