La France parviendra à ramener son déficit public à 3% du PIB en 2013 «sans mesure d'austérité», a assuré lundi à Bruxelles le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, au cours d'un point de presse commun avec le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Pierre Moscovici a expliqué être venu assurer à Olli Rehn que la France réaliserait son engagement vis-à-vis de la Commission, à savoir un déficit de 3% l’an prochain et l'équilibre budgétaire en 2017.
«Nous sommes prêts à être jugés sur nos résultats, mais nous avons nos propres voies et moyens», a-t-il souligné. Olli Rehn a réaffirmé qu'il était «tout à fait réalisable» que la France parvienne à cet objectif, à l'issue d'un entretien des deux hommes. «Je lui ai redit que non seulement c'était réalisable, mais que ce serait réalisé», a répondu Pierre Moscovici.
Allier compétitivité et justice fiscale
Le ministre a jugé que le diagnostic de la Commission européenne sur les problèmes de compétitivité de la France était «correct». «Notre compétitivité s'est dégradée», a-t-il reconnu, disant que le gouvernement entendait travailler au «renforcement de la compétitivité, au redressement du pays, mais aussi à la justice fiscale et dans la politique des revenus».
«Nous sommes prêts à être jugés sur nos résultats, mais nous avons aussi nos propres voies et moyens, cela s'appelle un projet», a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si la réduction du déficit public serait réalisé sans