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TGV Aspartam, la SNCF veut sucrer coûts et service

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Un TGV gare de Lyon, à Paris. La SNCF prévoit de transférer les départs de ses TGV low-cost vers Marseille et Montpellier à Marne-la-Vallée, plateforme moins coûteuse. (Photo Gonzalo Fuentes. REUTERS)
publié le 5 juin 2012 à 15h59

Tous vent debout contre le TGV low-cost. Les cheminots ne ménagent pas leurs critiques contre «Aspartam», le nom de code du TGV à bas prix que veut lancer la SNCF dès le début 2013. Consultées sur ce projet lors d'un CCE (comité central d'entreprise), toutes les organisations (sauf la CFDT, qui s'est abstenue) ont voté contre. «La direction nous dit qu'elle se prépare ainsi à l'ouverture du TGV à la concurrence. Qu'en lançant sa propre offre low-cost, elle va dissuader d'éventuels concurrents de venir sur le marché. C'est une curieuse conception du rôle d'une entreprise publique que de mettre en route ce type de modèle !» réagit Didier Fontaine pour SUD rail. Et il assure «qu'on peut très bien faire du TGV pour tous avec l'organisation de travail actuelle».

Ce n'est pas du tout le chemin que prend la SNCF avec Aspartam. L'ambition du transporteur présentée en introduction d'un document de 40 pages décrivant le projet, est qu'il «devienne la référence du low-cost ferroviaire à grande vitesse en Europe». Et la SNCF en prend les moyens avec un modèle qui abaisse les coûts de 40%. Chaque poste a été passé à la paille de fer.

La voiture-bar : salle de repos pour contrôleurs

Exemple, le contrôle des billets sur le quai. «Cela veut dire l'appel à un personnel moins formé et moins bien rémunéré», expliquent en chœur SUD rail et l'Unsa. Ce contrôle à quai existe déjà sur des destinations sensibles, où seuls les voyageurs dotés de billets montent à bord des TGV. Mais il est doublé d'un contrôle trad