L’avenir du groupe Lohr, 940 salariés en France, est désormais entre les mains de son propriétaire, Robert Lohr. Au fondateur de ce groupe alsacien spécialisé dans les systèmes de transport, aujourd’hui en grande difficulté financière, de dire ce qui lui convient.
Selon nos informations, il dispose depuis hier matin de nouvelles propositions de rachat de son entité de tramway sur pneus - Translohr, 196 salariés - de la part d'Alstom, allié dans cette affaire au Fonds stratégique d'investissement (FSI). Une opération qui lui permettrait de dégager du cash, et d'assurer ainsi la survie d'un groupe très investi dans le transport de voitures, et qui accumule les difficultés depuis la crise de 2009 - son chiffre d'affaires a été divisé par quatre. «Il ne faut pas être naïf, estime le délégué CFDT Yves Mattern. Quelle que soit la solution, nous redoutons un plan de réduction d'effectifs.». En cas d'échec, la firme s'acheminerait vers un redressement judiciaire.
Remorques. A la veille du premier tour des législatives, l'Etat n'a pas ménagé ses efforts. Placées sous l'égide d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, les discussions entre les équipes du FSI et celles du géant Alstom se sont poursuivies tard dans la nuit de mercredi à jeudi, avant d'accoucher d'une proposition mettant à contribution de nombreux acteurs publics : le Trésor, invité à faire une croix sur les charges sociales et fiscales ; la RATP (100% publique), à qui l'on