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Libération

En rade, Renault compte sur l’Etat pour pousser

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Auto . Face aux difficultés du marché, le constructeur réclame le retour des primes à la casse.
publié le 12 juin 2012 à 22h36

Renault appelle l'Etat à l'aide. Le directeur général du constructeur, Carlos Tavares, a réclamé, hier, le retour des subventions pour enrayer la crise automobile. «Ce que j'appellerais de mes vœux, c'est qu'on soutienne le marché français et européen. Soutenir la croissance, ou soutenir un niveau minimal du marché […], c'est une question qui va se poser», a lancé le numéro 2 du groupe.

Renault est le premier constructeur à réclamer à nouveau des aides publiques, comme lors de la grave crise de 2008-2009. Trois ans plus tard, le cauchemar recommence. De janvier à mai, les ventes du marché automobile ont baissé de 6% en Europe et de 16% en France. Une douche froide. Début janvier, «on prévoyait plutôt - 3% en France et - 6% en Europe. On a un début d'année […] particulièrement inquiétant», a prévenu Tavares. Sur ces cinq premiers mois de 2012, Renault et PSA souffrent plus que leurs concurrents, avec respectivement 21,3% et 13,6% de baisse en Europe.

Cette contre-performance est due pour partie à l’arrêt de la prime à la casse française (1 000, puis 500 euros pour les véhicules anciens). Stoppée fin 2010, elle a soutenu les ventes jusqu’au printemps 2011. Le bonus-malus écologique a aussi été durci (il ne doit plus rien coûter à l’Etat cette année), pénalisant Renault et PSA, spécialistes des petites voitures.

Carlos Tavares veut donc que l'Etat passe à la caisse, sans faire le difficile sur les modalités. «Toute mesure de soutien, à partir du moment où ell