Ce matin, le Conseil des ministres doit examiner le projet d'encadrement des rémunérations des patrons d'entreprises publiques, promis par le président François Hollande. Le Figaro.fr lève le voile sur la mesure. No comment du côté de Bercy.
Le problème de la référence
Hollande a promis une échelle de rémunération de 1 à 20. A priori, le patron d’une entreprise publique ne devrait donc pas gagner plus de vingt fois le salaire le plus bas de sa maison. Premier assouplissement, le gouvernement prendrait comme référence, non pas le plus bas salaire, mais la moyenne des rémunérations du premier décile (les 10% de salariés les moins bien payés). Autre assouplissement, ce plancher de rémunération serait unique et calculé en faisant la moyenne des entreprises concernées par le dispositif (une quinzaine, selon le Figaro.fr). Avantage : éviter les distorsions entre les sociétés qui recrutent du personnel d’exécution payé au Smic et celles qui externalisent les tâches les plus mal payées pour n’embaucher que des cadres. A la Poste, les salariés du bas de l’échelle sont les postiers affectés au tri. A la RATP, ce sont les agents d’accueil, mieux payés.
Le piège du périmètre
Deux régimes seraient à distinguer selon que l’Etat contrôle le capital ou qu’il est actionnaire minoritaire. Dans le premier cas (RATP, SNCF, la Poste, Areva, EDF…), il est en mesure d’imposer sa règle. Mais pas dans le second (France Télécom, GDF-Suez, Renault…). Les administ