Le couple franco-allemand a du plomb dans l’aile, mais le socialiste François Hollande et la conservatrice Angela Merkel seront contraints de s’entendre pour résoudre la crise de l’euro après les législatives de dimanche en France et en Grèce. Le ton est monté ces derniers jours des deux côtés du Rhin.
La chancelière, attaquée en France pour sa défense à tous crins de la rigueur, a réagi vivement vendredi en déplorant le «manque de confiance entre les acteurs» de la zone euro et en mettant en garde contre la «médiocrité». «Il y a un faux débat qui est apparu, opposant la croissance et la rigueur budgétaire. C'est n'importe quoi», a-t-elle tempêté, dans une allusion évidente au président français.
Jeudi, Mme Merkel avait irrité ses partenaires français en dénonçant les «solutions de facilité» et «la médiocrité» des recettes proposées pour contrer la crise. «Formules simplistes», a rétorqué à Paris le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, tandis qu'un ministre, Arnaud Montebourg, a dénoncé «l'aveuglement idéologique» de la chancelière.
A Berlin, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’en est pris à l’abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans pour certains salariés français, à rebours des décisions prises ailleurs en Europe. Au-delà des paroles, la méthode choisie par François Hollande irrite les Allemands.
Il a trouvé un allié en l'Italien Mario Monti, avec lequel il a affiché jeudi à Rome sa «conver