Menu
Libération
Interview

«Si j’ai tant d’ennemis partout, c’est bon signe !»

Article réservé aux abonnés
Arrivée à la tête du Fonds monétaire international il y a presque un an, Christine Lagarde dresse un premier bilan et donne son sentiment sur la crise européenne.
publié le 15 juin 2012 à 21h26

Entre le sauvetage des banques espagnoles et les redoutées élections grecques de ce dimanche, Christine Lagarde a reçu jeudi Libération au FMI, pour un bilan de sa première année à la tête de l'institution (une version plus longue de l'interview est en ligne sur le site Libération.fr).

Quand vous arrivez au bureau ces jours-ci, vous n’avez pas le sentiment que cela brûle de partout ?

Ça commence avant le bureau, dès que je me réveille, à la sortie du lit ! Et ce n’était pas à ce point dans mes fonctions précédentes. Maintenant, quand je me lève, à 5 h 15 ou 5 h 30, la première chose que je regarde, ce sont les dépêches, les cours des Bourses asiatiques ou européennes.

Combien de temps reste-t-il à la Grèce avant la faillite budgétaire, quelle est sa marge de manœuvre ?

Ce qui est important c'est que, dès la semaine prochaine, on puisse renouer le dialogue avec le gouvernement issu du scrutin de dimanche (lire page 16). Nous avons le temps de faire une nouvelle revue du programme en cours, qu'il faudra engager rapidement après la mise en place des autorités. Il faut qu'on remette les compteurs à jour, car on ne sait pas très bien ce qui a été réalisé, ce qui a été respecté ou non ces six ou huit dernières semaines.

La dette grecque représente plus de 160% de son PIB. Peut-on s’en sortir sans une nouvelle restructuration, effaçan