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Au Mexique, le G20 se penche sur l’Europe

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Crise . Le sommet s’ouvre aujourd’hui, alors que Hollande aurait dévoilé son «pacte pour la croissance».
publié le 17 juin 2012 à 20h26

La dernière fois, c’était à Cannes, en novembre. Cette fois-ci, ce sera à Los Cabos (Mexique), dans l’une des stations balnéaires les plus chic de la rive Pacifique. C’est là que les pays du G20, réunis aujourd’hui et demain en sommet, vont exiger des Européens qu’ils affrontent enfin la crise qui les mine. Comme à Cannes, une fois de plus, Américains, Chinois, Canadiens et autres émergents ne manqueront pas de pointer une maison Europe vacillante pour lui signifier en substance que l’économie mondiale irait mieux si la persistance des crises des dettes souveraines européennes ne menaçait pas de contaminer le reste de la planète.

«Tempêtes». Sans même attendre le lever de rideau de Los Cabos, chacun y est allé de sa petite phrase à l'adresse de l'Europe. Par la voix de son agence officielle, Chine nouvelle, Pékin a estimé «que les pays de la zone euro doivent avoir à l'esprit le fait qu'ils sont dans le même bateau et comprendre que personne ne s'en sortira sain si le navire sombre dans de graves tempêtes économiques». Même le président sortant de la Banque mondiale, Robert Zoellick, n'a pas hésité à prévenir : «Le risque grandit qu'une situation comparable à celle de Lehman Brothers puisse se produire si les choses ne sont pas traitées comme il faut en Europe.» A bon entendeur.

Certes, les Etats-Unis n'attendent pas de ce sommet l'annonce de mesures destinées à mettre un terme à la crise qui secoue l'Europe, notamment parce que seuls les dir