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Interview

Grèce: «Nous, Syriza, voulons sauver l'euro»

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Le parti de gauche radicale peut espérer l'emporter aux législatives grecques, ce dimanche. Entretien avec Rena Dourou, députée en charge des questions européennes pour le Syriza.
L'ombre d'Alexis Tsipras, leader du Syriza, lors d'un meeting. (photo Yannis Behrakis. Reuters)
publié le 17 juin 2012 à 11h52

Ce scrutin peut-il donner des résultats différents de celui du 16 mai?

Oui, car les enjeux en sont cruciaux, et pas seulement pour la Grèce. Il y a une attente considérable autour de ces résultats, au point que les chefs d'Etats européens ont reporté leurs voyages en Grèce. Le résultat des élections françaises sera lui aussi très important.

On présente ces élections comme un référendum pour ou contre l'euro. Êtes-vous d'accord ?  

C'est une interprétation compréhensible, mais assez révoltante. Ces élections sont avant tout cruciales pour notre système politique. On ne doit pas les présenter comme un simple sondage pour ou contre la monnaie unique. Il s'agit de décider de la politique à suivre pour que la Grèce reste dans la zone euro, et y soit traitée de manière digne et égale. C'est la politique actuelle qui mène à la destruction de l'euro, en plus de celle de la société grecque. Si Antonis Samaras (leader du parti de droite Nouvelle Démocratie, bien placé dans les sondages, ndlr) l'emporte, il en sera responsable. Nous, nous voulons sauver l'euro. Et rappeler à notre jeunesse l'idéal européen originel, qu'elle a oublié : mettre fin aux guerres, aux nationalismes, aller vers la justice et la croissance.

Si vous gagnez les élections, que se passera-t-il dans le mois qui suivra ?

Nous ne faisons pas de démagogie. Nous savons que l'on ne reviendra pas en 2004, quand la croissance était de 4,5%, mais que se mettaient en pl