La bataille électorale est gagnée. Celle qui s’annonce sera autrement plus rude : trouver une issue à la crise économique qui frappe la France et à celle qui risque d’emporter la zone euro. Politique intérieure et politique européenne sont désormais une seule et même réalité. A monnaie commune, destin partagé. Si personne n’entend remettre en cause ce cadre, les modalités pour le faire vivre, voire simplement survivre, sont, elles, loin de faire consensus. Entre le modèle austéritaire et la volonté de stimuler la croissance, entre les tenants du saut fédéral et les défenseurs de la souveraineté des Etats, entre les pays en voie d’implosion et ceux qui affichent une relative solidité, le compromis sera difficile. Mais la victoire de François Hollande et son imposante majorité au Parlement changent tout de même la donne. Déjà parce que la gauche arrive lestée d’une sacrée légitimité à la table des négociations. Et qu’elle peut, qu’elle doit même rouvrir le jeu des possibles économiques. Ne pas se laisser enfermer dans le cercle de la raison. Faire bouger des dogmes jusque-là intangibles de l’UE, de la Banque centrale et de l’Eurozone. Les quatre années qui viennent de s’écouler, ramenant cycliquement l’Europe de plus en plus vite à des crises de plus en plus graves, démontrent que les outils mobilisés sont incapables de peser sur le réel. La preuve par l’échec, éclatant, inquiétant. Il faut donc désormais être inventif pour sortir de ce marasme économique mortifère. Et, par ce
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