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Libération
Reportage

L’UE sait qu’elle déplaît à Los Cabos

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En position de faiblesse au G20 mexicain, les membres de la zone euro s’attendent à une offensive des libéraux.
publié le 19 juin 2012 à 0h17

Tout laisse à penser qu'aucun miracle ne se produira à ce G20 de Los Cabos, chic station balnéaire située à la pointe de la Basse Californie mexicaine. Et même sorti renforcé par les résultats des législatives, François Hollande n'y pourra pas grand-chose. Bien sûr, la déclaration finale devrait, comme à chaque G20, reprendre en lettres capitales un appel solennel pour «une croissance mondiale stable et durable». Bien sûr, le FMI devrait repartir avec une enveloppe supplémentaire d'au moins 430 milliards de dollars pour renforcer ses moyens financiers. Mais en dehors de cela, il ne faut attendre aucune annonce mirifique. Ni pour relancer l'économie mondiale, encore moins pour sortir la zone euro de la crise qu'elle traverse.

«Echafaudages». C'est peu dire que l'Europe et donc la France arrivent au Mexique en position de faiblesse. «On ne veut pas que la zone euro soit au cœur des discussions», espérait il y a quelques jours un conseiller de François Hollande. Ce sera pourtant le cas. Et comme les Européens débarquent sans solution dans leurs valises (puisqu'elles seront discutées au prochain sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin), on peut penser que les conversations vont vite tourner en rond. Déjà au sommet de Cannes, en novembre dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient passé leur temps à ausculter le cas européen. D'où un début d'impatience, pour ne pas dire d'exaspération, au sein du G20. Chacun y allant de son conseil, voire