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Analyse

PSA-Aulnay sous le boisseau

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Le gouvernement se démène pour préserver le site de production automobile menacé à horizon 2014, craignant les conséquences d’un abandon dans le contexte difficile de la Seine-Saint-Denis.
François Hollande avec des salariés de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, lors de la campagne d’entre deux tours le 2 mai. (PHOTO FRED DUFOUR. AFP)
publié le 19 juin 2012 à 22h16

C'est une bombe sociale et politique sur le point d'exploser. Le gouvernement s'est lancé dans une course contre la montre pour tenter de sauver l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont la fermeture semble de plus en plus certaine. Les syndicats et le maire (PS) d'Aulnay, Gérard Ségura, redoutent désormais une annonce officielle dès la «fin juillet» de la fermeture du site, qui emploie plus de 3 000 personnes.

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a reçu hier le patron de PSA, Philippe Varin, pour évoquer l’avenir d’Aulnay. La veille, il hébergeait une table ronde avec les syndicats, les élus et le directeur industriel du groupe, Denis Martin. Lequel s’en est tenu à la ligne officielle : PSA promet de produire des Citroën C3 à Aulnay jusqu’en 2014, et refuse de s’engager au-delà.

Mais vu le pessimisme affiché par Denis Martin sur les perspectives du site et son embarras sur le calendrier (il a refusé de démentir une annonce cet été), plus personne ne croit à une bonne nouvelle. «Tout le monde a compris autour de la table que PSA voulait fermer l'usine», indique le délégué CGT du site, Jean-Pierre Mercier. «On sent que la fermeture va arriver», renchérit-on au SIA, le syndicat maison de PSA. «Nous sommes sortis vraiment préoccupés», a confirmé hier sur Europe 1 le président (PS) du conseil général du «93», Claude Bartolone.

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