La nouvelle ne manquera pas d'apporter de l'eau au moulin de tous ceux qui jugent la France menacée par un «décrochage» économique vis-à-vis de ses principaux partenaires. Selon le classement annuel de l'attractivité des pays européens du cabinet Ernst & Young, l'Hexagone a perdu une place en 2011. Elle pointe désormais en troisième position, derrière le Royaume-Uni (qui reste le pays le plus attractif d'Europe) et l'Allemagne.
Pourquoi ce recul ?
D'après l'étude, «si la France perd sa deuxième place, ce n'est pas tant le fait de ses propres faiblesses que celui des stratégies de ses principaux concurrents. Le Royaume-Uni et l'Allemagne ont su prendre acte de la nouvelle donne mondiale, restaurer leur compétitivité et conforter leur attractivité». Autrement dit, l'attention portée par Berlin à la question du coût du travail ou la moindre fiscalité anglaise sur les entreprises expliqueraient ses meilleurs résultats comparativement à Paris. Plus que de déclin, Ernst & Young parle d'un «immobilisme de la France».
Cette rétrogradation doit-elle être relativisée ?
Oui. D’abord parce que si la France recule de 4% avec 540 projets d’implantations étrangères porteurs de 13 000 emplois, le Royaume-Uni recule également de 7% avec 679 projets d’investissements étrangers et 29 888 emplois créés en 2011.
L’Allemagne, qui a plus que doublé le nombre de projets d’investissements en cinq ans, progresse, elle, de 7% avec 597 projets.
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