C’est désormais officiel. Après des semaines de négociations, la direction d’Air France a enfin annoncé, jeudi matin, lors d’un comité central d’entreprise, l’ampleur des sureffectifs que va générer le plan d'économies qui doit sauver la compagnie du crash économique. Air France a indiqué dans un communiqué qu’elle compterait 5 122 postes en trop d’ici la fin 2013, soit 10% de ses effectifs en France (sur un total de 49 301, hors filiales). Un chiffre proche des estimations qui ont déjà fuité dans la presse. Le personnel au sol sera, de loin, le plus touché, avec 3 022 suppressions d’emplois. Le sureffectif est chiffré à 1 506 personnes chez les hôtesses et stewards, et à 594 chez les pilotes.
Il n’est pour l’instant pas question de licenciements secs, conformément aux souhaits du gouvernement (qui détient 15% du capital). Les départs non remplacés vont permettre de faire partir 1 700 personnes en douceur. Il reste donc 3 410 postes à supprimer.
Les syndicats dénoncent «une forme de chantage»
L’essentiel sera réalisé, comme en 2009, par un plan de départs volontaires. Air France refuse de la chiffrer pour l’instant, mais il devrait concerner uniquement le personnel au sol, et plus de 2000 salariés. Les navigants volontaires pourront également partir hors plan via des départs anticipés en retraite. Pour les pilotes, hôtesses et stewards, l’essentiel du sureffectif doit être absorbé par des mutations internes (notamment dans la filiale à bas coûts Transavia) et surtout par le recours au temps partiel, sur la base du volontari