Une hausse du Smic… par anticipation. Selon les Echos de vendredi, le gouvernement s'apprêterait à annoncer, mardi, un coup de pouce de 2% du salaire minimum, dont près des deux tiers représenteraient une avance sur la revalorisation qui doit intervenir l'année prochaine.
Autrement dit, la hausse attendue au 1er janvier 2013, due en partie à l'inflation, serait amputée du montant accordé dès la semaine prochaine. Avec, au final, un vrai «coup de pouce» se limitant à 0,6%. Une façon de «vendre» politiquement une augmentation du salaire minimum, six ans après la dernière hausse, mais sans mettre à mal les finances des entreprises. Et accessoirement celles de l'Etat, via les fonctionnaires ou les allégements de charges.
Dans l'entourage des directions syndicales, on confirmait, vendredi, l'ampleur du «coup de pouce». «Ce devrait être entre 1,5% et 2%, affirme ainsi un responsable d'une grande confédération. Mais on ne s'attendait pas, par contre, à ce que ce soit en grande partie une simple avance.» Matignon, de son côté, se bornait vendredi matin à parler d'une hausse «raisonnable», affirmant que «les arbitrages ne sont pas rendus». Décryptage, s'il se confirmait, d'un vrai coup de bonneteau.
Que prévoit le gouvernement ?
La démonstration est technique, mais indispensable pour comprendre le tour de passe-passe. Selon le code du travail, le salaire minimum est augmenté, chaque 1er