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«Il ne faut pas croire que travailler aux Galeries Lafayette, c'est du luxe»

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Ce vendredi, les salariés de ces magasins parisiens étaient en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
Le cortège défile dans l'enseigne parisienne. (Marièke Poulat (LIBERATION))
par Marièke Poulat
publié le 22 juin 2012 à 18h55
(mis à jour le 22 juin 2012 à 19h08)

«C'est la fête ?» Aux Galeries Lafayette parisiennes, la fête de la musique a duré un jour de plus sous les yeux des clients, parfois surpris, souvent blasés. Entre les stands des marques de luxe, défilent une cinquantaine de salariés de l'enseigne, au son des sifflets, des trompettes et de la grosse caisse.

Bas salaires des employés, primes insignifiantes par rapport aux bénéfices réalisés par l'enseigne, les motifs de ce rassemblement sont multiples. Mais un argument revient, porté bien haut par des panneaux : «Avant de gonfler les horaires, gonflez les salaires», «21 heures, 22 heures, non aux sacrifices pour le boulot».

Sur le quai de 9 heures à 22 heures

Les horaires tardifs cristallisent la colère des salariés des Galeries Lafayette. La fermeture du magasin devrait être décalée de 20 heures à 21 heures en semaine, et à 22 heures le jeudi, entre le 27 juin – date des soldes d'été – et le 11 août.

«Déjà quand ils ont étendu les horaires jusqu'à 20h, ils disaient que c'était pour un laps de temps défini...», soupire Babette Boudet, employée depuis 31 ans et déléguée du personnel de la CGT. Comme elle, la plupart des employés craint que cela ne soit étendu définitivement, alors même que les horaires se sont déjà beaucoup dégradés. «Certains managers se retrouvent à gérer des plateaux - des étages entiers - de 9 heures à 22 heures ! », s'indigne Nathalie L. (1), employée syndiquée à la CFDT. «On nous demande beaucoup de flexibilité dans les ho