L’UE ne mettra pas en oeuvre une taxe sur les transactions financières à l'échelle des 27, qui ont constaté vendredi à Luxembourg leur désaccord à ce sujet, ouvrant la voie à une initiative d’un plus petit nombre d’entre eux, dont l’Allemagne et la France.
«La taxe sur les transactions financières proposée par la Commission n'obtient pas le soutien unanime des Etats», a constaté la ministre danoise des Finances, Margrethe Vestager, qui présidait la réunion.
«J'ai constaté qu'un nombre important de pays avaient exprimé leur soutien à une coopération renforcée sur ce sujet», a-t-elle ajouté.
Une coopération renforcée requiert la participation d’au moins neuf pays de l’UE. Seuls six ont exprimé sans ambiguïté vendredi leur intention d’aller de l’avant: l’Allemagne et la France, les principaux promoteurs d’une telle initiative, mais aussi l’Autriche, la Belgique, le Portugal et la Slovénie.
D'autres, comme l'Espagne, la Grèce, la Slovaquie et l'Estonie, se sont dits «ouverts» à cette possibilité. Certains pays ont indiqué qu'ils ne souhaitaient pas y participer, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Irlande.
A Rome, les dirigeants italien, français, allemand et espagnol se sont mis d'accord vendredi sur l'adoption d'une taxe sur les transactions financières, selon François Hollande et Angela Merkel. «Je ferai en sorte, avec mes partenaires, que le Conseil européen nous autorise à faire cette coopération renforcée» afin de la «mettre en place