C'est un peu le Meetic de l'argent. Comme sur un site de rencontre, des emprunteurs en mal de financement rentrent directement en contact avec des prêteurs. Le tout se déroule sur Internet, sans passer par le bureau du banquier. Très répandu dans les pays anglo-saxons, où des sites précurseurs, comme Lending Club, Prosper ou Kiva ont atteint le milliard de dollars de prêts, le crédit entre particuliers séduit de plus en plus en France. «Une part croissante de la population n'a pas accès au crédit dans les banques», constate Arnaud Poissonnier, fondateur de Babyloan, premier site européen de microcrédit.
Mise. Après les pays en voie de développement, la plateforme accorde depuis 2011 des prêts solidaires à des micro-entrepreneurs français. «Du côté des investisseurs, explique-t-il, il y a la volonté d'agir localement et de savoir ce que l'on fait concrètement de son argent. Internet permet d'individualiser l'aide pour les bénéficiaires mais aussi, pour les prêteurs, de la tracer.»
Si Babyloan mise sur le solidaire, chez FriendsClear, les investisseurs sponsorisent des projets professionnels. «Les entrepreneurs présentent leur activité. Les internautes analysent le dossier en leur posant des questions et décident de leur accorder un prêt ou non», explique son directeur Jean-Christophe Capelli. La mise minimale est de 100 euros et est récupérable à tout moment. «Nous garantissons une rémunération de 1%. Si les projets march