Menu
Libération
Interview

Yoon Seung-joon «Notre savoir-faire peut servir en Afrique»

Article réservé aux abonnés
Le Patron du Keiti, institut coréen de l’environnement et des technologies explique pourquoi Séoul veut servir de modèle.
(DR)
publié le 24 juin 2012 à 19h07

Créé en 2009, le Keiti (l’Institut environnemental et technologique coréen) a mis en place un système d’aide environnementale à destination des pays en développement. Son directeur, Yoon Seung-joon, revient sur un institut qui illustre bien l’approche coréenne de la croissance verte.

Quels projets avez-vous lancé jusqu’ici dans les pays en développement ?

Nous avons fait un investissement d'un milliard d'euros sur dix ans pour le développement de systèmes d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées, le recyclage… Nous identifions les besoins environnementaux les plus urgents de chaque pays, et nous proposons des solutions adaptées. Le Keiti se sert de l'Aide publique au développement à des fins écologiques. Des projets ont été lancés dans 12 pays. Par exemple, nous avons construit des systèmes d'approvisionnement en eau en Azerbaïdjan, au Ghana et au Nigeria, et nous nous lançons dans un projet de restauration d'une rivière en Indonésie. Après la guerre de Corée [en 1953, ndlr], nous avons reçu l'aide de pays développés. Nous voulons à notre tour être donneur d'aide, à la fois sous forme de subventions publiques et d'activités à but lucratif via nos entreprises.

Pourquoi ces pays se tourneraient-ils plus vers les technologies vertes venues de Corée du Sud plutôt que vers celles des pays occidentaux ou de Chine ?

Du fait de notre industrialisation rapide dans les années 60, nous avons été confrontés à de graves problèmes environnementaux. Depuis, nous avons dû développer notre savoir-faire environnemental. Notre expérience peut servir aux marchés émergents, en Afrique, en Asie ou en Amérique centrale. De plus, nos technologies sont mieux adaptées à leurs besoins : elles ne so