Le gouvernement a décidé mardi d'un «coup de pouce» au Smic de 0,6%, le salaire minimum progressant au total, au 1er juillet, de 2%, dont 1,4% au titre de l'inflation, ce qui ne satisfait ni les syndicats ni les patrons de petites entreprises. Le dernier «coup de pouce» date de 2006 et avait été de 0,3%. Il faut remonter à 1997 pour retrouver un effort supérieur (2,26 pts).
C’est la première fois qu’une revalorisation, hors du calendrier légal, inclut l’inflation par anticipation. Elle profitera à 2,5 millions de salariés (un sur dix) qui, à temps plein, gagneront 21,50 euros mensuels nets supplémentaires. Le 1er juillet, le Smic sera porté à 9,40 euros bruts l’heure soit 1 425,67 euros bruts mensuels pour 35 heures.
«C'est une anticipation» sur la revalorisation automatique du 1er janvier 2013, a précisé le ministre du Travail Michel Sapin lors d'un point presse. «Le seul fait de proposer une revalorisation au 1er juillet est en soi positif, c'est six mois de gagnés», «90 euros» au titre de l'inflation que les salariés «auraient perdus», a-t-il ajouté.
C'est «substantiel pour les intéressés, sans déstabiliser le tissu économique de notre pays», a estimé Michel Sapin.
«Une baguette de pain par semaine»
L'annonce a énormément déçu les syndicats CGT et FO. «Un coup de pouce de 0,6%, ça représente une baguette de pain par sem