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Libération

Pérol à nouveau inquiété par la justice

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Banques. La Cour de cassation relance la procédure sur l’arrivée du proche de Sarkozy à la tête du groupe BPCE.
publié le 27 juin 2012 à 22h06

Facétie du calendrier judiciaire ? Un mois et demi après la défaite de Nicolas Sarkozy, le cas Pérol rebondit devant la justice pénale. Hier, prenant le contre-pied de l'arrêt rendu par la cour d'appel de Paris en mars 2011, la Cour de cassation a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire sur les conditions de la nomination de François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête du groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) en février 2009. Selon elle, la cour d'appel s'est prononcée «sans rechercher la nature des fonctions effectivement exercées par l'intéressé».

Pour être courant, le pantouflage des hauts fonctionnaires vers le privé requiert un préalable, dont Pérol s’est cavalièrement affranchi : la saisine de la Commission de déontologie. A cette dernière de vérifier que, conformément à la loi, l’impétrant ne rejoint pas une entreprise qu’il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu’il a conseillée durant les trois années précédant son départ de la fonction publique.

Un feu vert déontologique que l'Etat et François Pérol se sont bien gardés de réclamer. La Commission ne pouvant s'autosaisir, le pouvoir et son conseiller jouaient sur du velours. Pour balayer toute polémique, Nicolas Sarkozy avait même prétendu que la Commission avait «donné son point de vue». De quoi semer le trouble en son sein. Aux députés, son président confiait plus tard qu'une démission collective avait été envisagée, «car l'honne