Qui aurait pu imaginer un meilleur scénario en ce dernier jour du procès Kerviel ? M^e David Koubbi, l'avocat de l'ex-trader, qui souffre d'une hernie discale l'obligeant à marcher avec une canne, est arrivé à l'audience avec un énorme coquard. La veille, il s'était fait agresser par un motard. C'est ainsi physiquement diminué qu'il a plaidé la relaxe de son client dans une salle d'audience bondée et surchauffée. L'ambiance était si étouffante que Jérôme Kerviel a même fait un malaise, contraignant la présidente à suspendre l'audience.

Sa plaidoirie, M^e Koubbi l'a construite à son image. En y mettant toute son énergie, mais aussi sa «maladresse». A des considérations techniques sur les «futurs» ou les «forwards» (produits financiers qui ont émaillé les débats), il a ajouté une comparaison avec l'affaire Banon-DSK qui l'a fait connaître du grand public. Tristane Banon elle-même étant d'ailleurs dans la salle, venue pour écouter son avocat. M^e Koubbi fréquente les people, et il ne s'en cache pas.

Comme il le dit lui-même, ça lui est «égal» qu'on dise qu'il est un «avocat médiatique». Son objectif, c'est d'obtenir la relaxe de son client, par tous les moyens, même non conventionnels. Après avoir laissé ses associés, Benoît Pruvost et Julien Dami Le Coz, plaider les questions purement juridiques, M^e Koubbi s'est lancé dans une virulente attaque de tous les acteurs du dossier. La presse, les politiques, et surtout la just