La bombe sociale du quinquennat Hollande va bel et bien exploser. Après un an de suspense, PSA Peugeot Citroën s'apprête à annoncer la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui emploie 3 300 salariés. Alors que des centaines d'entre eux scandaient «PSA assassin» devant le siège parisien, la direction a indiqué, hier, lors d'un comité de groupe, qu'elle allait convoquer «dans les prochains jours» un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, qui se tiendra «bien avant la fin juillet». C'est-à-dire juste après la grande conférence sociale organisée les 9 et 10 juillet par le gouvernement.
PSA ne peut pas en dire plus, car la loi l'oblige à informer d'abord les syndicats. Selon nos informations, la fermeture d'Aulnay, qui assemble les citadines Citroën C3, sera bien à l'ordre du jour du CCE. Mais pas seulement. PSA va aussi annoncer un nouveau plan de restructuration, alors même que le précédent, dévoilé en novembre (6 800 emplois supprimés cette année, dont 5 000 en France), est toujours en cours. Vu la déconfiture financière du groupe, «des mesures complémentaires seront nécessaires», a déclaré le patron de PSA, Philippe Varin, selon des syndicalistes présents au comité de groupe.
«Chantage». Une nouvelle vague de suppressions d'emplois est attendue chez les cols blancs (administration, ventes, recherche et développement). «Nous serons obligés de prendre un certain nombre de mesures sur l'e