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Libération

Vivendi préfère la Bourse à Lévy

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Conglomérat . Le président du directoire a démissionné hier, alors que l’action est au plus bas.
publié le 28 juin 2012 à 22h06

Après dix ans chez Vivendi, Jean-Bernard Lévy, président du directoire, prend la porte. Un communiqué laconique publié hier en fin de soirée évoque pudiquement «une divergence sur l'évolution de la stratégie du groupe».

Que s'est-il passé pour qu'en quelques heures, le sort d'un patron du CAC 40, nommé directeur général de Vivendi en août 2002, par Jean-René Fourtou, aujourd'hui président du conseil de surveillance, soit scellé ? Hier, son entourage accréditait cette version des «différences sensibles» entre les visions des deux hommes, difficiles à concilier dans une structure à deux têtes (directoire et conseil de surveillance), mais «pas celle d'un match entre Jean-Bernard et Jean-René», qui aurait ressemblé à un pugilat.

Objectivement, et du seul point de vue des actionnaires, le groupe va mal. La dernière assemblée générale fut un festival de récriminations (Libération du 20 avril), à la fois une bronca sur les salaires des dirigeants et la diète à venir en matière de dividendes, et une interrogation sur le projet. Depuis le début de l'année, le cours de l'action se traîne (- 16%), elle s'est même effondrée sur cinq ans (- 55%).

Le 27 mars, le duo Fourtou-Lévy s'exprimait encore d'une seule voix. Mais c'était pour égrener leurs questions : «Faut-il garder le périmètre tel qu'il est ? Faut-il vendre des activités, ou séparer le groupe en deux, voire trois ?» Le conglomérat (musique avec Universal, jeux avec Activision Blizzard, t