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Libération

Hollande, grimpeur au sommet

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Sur la croissance ou l’union bancaire, le chef de l’Etat a marqué des points face à Angela Merkel.
publié le 29 juin 2012 à 22h56

Rappelons-nous : c'était lors du premier grand débat télévisé de la campagne présidentielle qui opposait François Hollande à Alain Juppé. Le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy demande en substance au socialiste par quel miracle il allait convaincre Angela Merkel de renégocier le traité du pacte budgétaire. Réponse de François Hollande : «Ce n'est pas parce que vous avez échoué que nous allons échouer.» Après un mois et demi de présidence hollandaise, que reste-il de cette prophétie ? Les grandes ambitions du candidat PS se sont-elles fracassées sur le mur de la realpolitik ?

Si Hollande n'a pas gagné sur toute la ligne, le communiqué final de ce sommet de Bruxelles lui est tout de même très favorable. Le président français s'était fixé au moins trois objectifs : un pacte de croissance qui ferait pendant au traité d'union budgétaire, des mesures «concrètes et rapides» pour répondre à la crise bancaire espagnole et à la spéculation contre l'Italie, et éviter un grand déballage sur le fédéralisme. Il a eu gain de cause. Sauf sur les euro-obligations qu'il a dû abandonner.

Coquetterie. En matière de croissance, Hollande a marqué des points. Certes, ses propositions reprenaient celles que la Commission avait couchées sur le papier dès mars. Certes, ce paquet croissance est limité dans son volume (1% du PIB européen) et probablement sans grands effets à court terme sur la conjoncture. Certes, ces mesures sont beaucoup moins contrai