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Libération

Molex : la maison mère tombe sur un hic en justice

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publié le 29 juin 2012 à 22h16

La maison mère de Molex a été jugée coresponsable des affaires de sa filiale française par les prud’hommes de Toulouse, jeudi. Sauf appel, Molex Inc, basé à Lincoln (Nebraska), est donc convoquée à l’audience du 8 décembre à Toulouse. 190 des 283 ex-salariés de Molex Automotive à Villemur-sur-Tarn (Haute Garonne) entendent y contester le caractère économique de leurs licenciements en 2009. Lesquels, selon eux, étaient sans lien avec des difficultés financières.

La direction de la filiale à Villemur justifiait la fermeture du site par la «crise du marché automobile» malgré toutes les preuves du contraire avancées par les grévistes lors de l'occupation des lieux en 2008. Pendant ce temps, la maison mère copiait les machines et rapatriait la production vers les Etats-Unis. Et si reproche devait lui être fait, c'était au pire devant la justice américaine qu'il devrait être formulé, plaidaient ses avocats.

Sauf que les prud'hommes opposent une position établie en 2011 par la Cour de cassation au détriment de maisons mères européennes (mais jamais encore à l'encontre de sociétés américaines). Ils jugent ainsi «qu'il y a bien confusion d'intérêts, d'activité et de direction» entre la maison mère et sa filiale. Et que, «coemployeur», Molex Inc est donc coresponsable du sort des plaignants. Jusqu'alors, la filiale française étant liquidée, c'est l'organisme patronal d'assurance garantie des salaires (AGS) qui s'était substitué pour régler la partie p