Une panne dans le RER ? Un «incident voyageur» qui vous piège sur un quai de métro ? Avant, vous auriez ouvert le journal ou taillé le bout de gras avec votre voisin. Désormais, vous pourrez griller votre forfait data sur le réseau 3G. SFR a signé hier avec la RATP pour installer ses stations radio dans les souterrains du métro. A Châtelet et Gare de Lyon dès septembre, et dans la totalité des stations d’ici à fin 2015. La négociation, qui s’était enlisée depuis un an entre les opérateurs et la régie est ainsi sortie du tunnel.
Discrets. Mais à quel prix ? SFR va payer une redevance annuelle à la RATP, bien supérieure aux 1,2 million d'euros que chaque opérateur versait depuis treize ans pour la 2G. La RATP comme SFR restent très discrets sur le montant. «C'est bien normal qu'on réactualise nos redevances alors que la rentabilité des opérateurs a progressé de plus de 50%», justifiait hier Pierre Mongin, le patron de la RATP. Selon une source proche du dossier, chaque opérateur devra d'abord payer autour de 3,6 millions d'euros par an pour permettre à ses abonnés de communiquer sous terre. Mongin appelle cela «la valorisation de notre domaine privé».
A cette redevance s’ajoute le financement des installations : un montage où les opérateurs paient presque tout de bout en bout. Selon une source proche des opérateurs, la filiale télécoms de la RATP encaisserait in fine 5 millions d’euros par an et par opérateur pour louer sa fibre souterraine.
Ega