Une «grave erreur d'aiguillage», selon la CGT. Une «mauvaise nouvelle», pour la FSU. De «grosses inquiétudes», chez Force ouvrière. Les mesures du gouvernement visant à réduire le nombre d'agents dans les ministères non prioritaires, et à «stabiliser» la masse salariale de la fonction publique sont accueillies assez froidement du côté des principales organisations syndicales. Sur le fond du dossier, Bernadette Groison, de la FSU, le syndicat majoritaire dans la fonction publique, s'insurge contre «une logique unique visant à réduire les dépenses de l'Etat, alors que le gouvernement devrait plutôt s'engager à aller chercher de nouvelles recettes». Pour elle, les suppressions de postes sont jugées «injustes» au regard des «besoins humains» .
«Moratoire». Même refus du côté de Solidaires fonctions publiques : «On n'accepte pas cette politique qui veut créer des emplois d'un côté et en supprimer dans des ministères jugés non-prioritaires.» Dans un communiqué, la CGT s'inquiète surtout pour ceux qui restent : «En supprimant de nouveau des dizaines de milliers d'emplois dans des secteurs durement touchés par cinq années de sarkozysme, le Premier ministre prend la lourde responsabilité d'aggraver les conditions de travail déjà dégradées des agents, et d'altérer la qualité du service public rendu aux citoyens». Et le syndicat de réclamer un «moratoire immédiat sur les suppressions d'