C’est donc à la gauche qu’échoit la responsabilité historique d’assumer le redressement financier de la France. Depuis hier et la publication de l’audit impartial de la Cour des comptes, chacun peut en mesurer la charge - redoutable - avec précision. Les querelles sur l’héritage n’ont pas vraiment de sens quand on se souvient que la France n’a pas connu de budget à l’équilibre depuis 1973. La gauche, comme la droite, a sa part de la folle insouciance qui a régné en la matière pendant quatre décennies. A entendre le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, les comptes publics de la nation ont longtemps tenu - et tiennent encore largement - de la boîte noire. En France, l’Etat pilote à l’aveuglette ! Les politiques publiques n’ont presque jamais été passées au tamis de l’évaluation et le Parlement français demeure l’un des plus impuissants du continent en matière de contrôle de la dépense publique. «Pour la santé, l’éducation, la formation professionnelle, affirme Migaud, la France dépense bien plus que des pays dont les résultats, dans ces domaines, sont pourtant sensiblement meilleurs que les nôtres.» C’est parce qu’elle est plus que jamais attachée à la puissance publique et qu’elle croit aux vertus indépassables de l’Etat providence que la gauche doit s’atteler à cette tâche avec détermination. S’il demeure encore un doute sur la capacité d’autorité de François Hollande et sur l’efficacité de sa fameuse «méthode» pour mettre en mouvement la société français
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