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Libération

A Roubaix, les licenciées des 3 Suisses au rayon prud’hommes

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publié le 4 juillet 2012 à 22h17

Elles arrivent de partout, Ajaccio, Saint-Etienne, Montpellier, Marseille, avec leurs tee-shirts roses, leurs banderoles, leurs tracts, roses aussi. Les «Licenci'elles», comme elles s'appellent, vendeuses des Espaces boutique des 3 Suisses, virées en janvier pour raisons économiques, contestent leur licenciement ce midi aux prud'hommes de Roubaix. «C'est assez violent, résume Marie Lecomte, ancienne vendeuse à Caen. D'un côté, il y a les 170 millions d'euros de dividendes distribués aux actionnaires, et de l'autre, il y a nous. On avait notre travail, on demande juste à le garder.»

Le plan de sauvegarde de l'emploi touche 149 personnes. Une vingtaine aurait retrouvé un travail. Et 70 ont attaqué aux prud'hommes. 3 Suisses International met le plan social sur le compte des changements d'habitude des clients, qui utilisent moins les espaces boutique que leur ordinateur pour passer commande. Soit «une perte de 9 à 10 millions d'euros par an», selon le porte-parole. «Ce sont des licenciements sans fondement, plaide l'avocat des salariées, Fiodor Rilov. Ils ne servent qu'à accroître la profitabilité du groupe Otto auquel appartiennent les  3 Suisses. Or, sans motif économique, on ne peut pas licencier.»

Ce midi, il réclamera aux 3 Suisses «les pactes d'actionnaires entre les différentes sociétés, qui précisent les fonctions des uns et les autres, et les contrats de travail signés des dirigeants des 3 Suisses, qui montrent qu